FAQ

FAQ interventions de réassignation d'Homme vers Femme (ou MtF)

Critères d'admissibilité

Les critères d’éligibilité pour la chirurgie de transformation génitale sont, selon la World Professional Association for Transgender Health (WPATH) :


1. Une dysphorie de genre persistante et bien documentée.
2. La capacité pour la personne concernée, après information complète, de prendre une décision et de consentir au traitement.
3. Avoir l’âge de la majorité légale.
4. Un bon contrôle des éventuels problèmes médicaux associés, somatiques ou psychiques.
5. En l’absence de contre-indication, d’être depuis 12 mois consécutifs sous hormonothérapie appropriée au sexe désiré, dans le but d’entraîner un blocage hormonal réversible des hormones du sexe d’origine.

 

Dans le cadre d’une chirurgie de transformation génitale, la prise en charge de cette intervention par la sécurité sociale est soumise à une entente préalable, avec la spécificité suivante : la CNAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie) demande un certificat (co-signé par un psychiatre, un endocrinologue et un chirurgien), attestant d’un suivi d’au moins deux ans de la personne concernée. En bref, le chirurgien seul ne peut programmer une chirurgie de transformation génitale, sans obtention de l’accord de la sécurité sociale. En l’absence de prise en charge par la sécurité sociale, l’intervention reste à la charge des patients.


>> Les chirurgiens français sont tenus d’observer le Code de Déontologie Médicale et les recommandations actuelles du Conseil National de l’Ordre des Médecins.

En pratique, que dois-je faire pour me faire opérer par votre équipe ?

Contactez-nous en utilisant le formulaire de notre site web : cliquez ici

Pourquoi faut-il attendre 2 ans avant de pouvoir être opérée ?

Parce que le règlement de l’Assurance Maladie (CCAM) impose ce délai minimum d’observation avant d’accorder une prise en charge (remboursement) pour l’intervention chirurgicale (code JZMA001).

En quoi consiste exactement l’intervention de transformation génitale H-F ?

>> Cliquer ici

Combien de temps dure l’intervention chirurgicale ?

L’intervention de transformation génitale H-F pratiquée par les chirurgiens de l’équipe TransParis dure actuellement de 2h00 à 2h30 selon l’importance du saignement. Il faut y ajouter environ une heure si une greffe de peau est pratiquée, et environ une heure si des prothèses mammaires sont implantées dans le même temps opératoire.

Combien de temps dure l’hospitalisation ?

En l’absence de complications importantes, l’hospitalisation dure 9 jours.

Est-ce que c’est une intervention qui fait mal ?

Dans la majorité des cas la transformation génitale n’est pas une intervention très douloureuse, et les antalgiques prescrits systématiquement dès le réveil suffisent habituellement à contrôler la douleur dans les limites supportables si elle existe.



En revanche, si des prothèses mammaires ont été implantées simultanément, la région pectorale peut être beaucoup plus douloureuse. Les médicaments antalgiques et myorelaxants sont encore largement utilisés dans ce cas.

Dois-je acheter des fournitures spéciales ?

Il est nécessaire de se munir des dilatateurs rigides avant l’intervention et d’un petit miroir d’environ 15 cm de diamètre afin de réaliser les dilatations. Vous aurez aussi besoin de culottes en coton robustes et bien serrées, destinées à retenir le conformateur souple dans votre vagin après l’intervention. Prévoyez en une douzaine. Il est souvent utile d’en superposer deux, voire trois.

 

Prévoyez aussi des protège-slips.

 

Quant à la toilette quotidienne de votre vagin, elle ne nécessite que l’eau de la douche et votre savon ou gel habituel.

 

Tout le reste est inutile. En particulier il est totalement inutile d’acheter :

 

Comment faire les dilatations postopératoires ?

>> Voir la page dilatation.

Combien de temps après l’opération peut-on avoir des rapports sexuels ?

Lorsque la cicatrisation du néo-vagin est suffisamment solide pour le permettre. Un mois est un minimum, mais en pratique, il faut souvent attendre 3 ou 4 mois.

Il est dangereux et frustrant d’essayer d’avoir des rapports sexuels si on n’en a pas soi-même vraiment envie et si le cerveau n’a pas encore complètement intégré les modifications corporelles très importantes entraînées par l’intervention chirurgicale. Cela peut prendre de 2 à 12 mois environ, selon les cas.

Les rapports anaux peuvent être repris quelques semaines après l’intervention.

Eprouve-t-on des sensations lors des rapports sexuels ?

Une grande attention est apportée à la préservation des sensations érogènes lors de l’intervention.

Le néo-clitoris est vascularisé et si sensible qu’il peut souvent être ressenti désagréablement pendant les premières semaines. Lorsque c’est le cas, l’évolution est toujours spontanément favorable en 6 mois environ. Tôt ou tard, ce néo-clitoris remplit donc toujours son rôle érogène.

Quant au néo-vagin, si la peau qui le recouvre est peu sensible, comme d’ailleurs celle d’une muqueuse vaginale naturelle, les sensations profondes sont bien présentes.

Finalement, les possibilités sensitives de parvenir à un orgasme sont toujours préservées et remarquablement efficaces.

Y a-t-il une ou deux opérations ?

En principe, une seule opération suffit dans la grande majorité des cas.
Mais des retouches mineures sont parfois possibles (5 à 10% des cas environ) dans un but esthétique (clitoris, grandes lèvres, petites lèvres, commissures) ou fonctionnel (méat urinaire, bulbe spongieux).

La greffe de peau est-elle systématique ?

La greffe de peau est loin d’être systématique. Elle n’est indispensable que lorsque la peau de la verge est en quantité insuffisante, ce qui est en particulier souvent le cas lorsqu’une circoncision a été pratiquée.
Lorsqu’une greffe de peau est pratiquée, il existe toutefois un risque non négligeable qu’elle ne prenne pas.

Que fait-on si la greffe de peau ne prend pas ?

La priorité est de maintenir la cavité néo-vaginale ouverte grâce aux conformateurs souples. Sinon, la cavité se referme et cicatrise en quelques jours, ce qui fait disparaître le vagin.

Lorsque cette cavité est conservée, il est possible soit de pratiquer une nouvelle greffe, dont la prise comporte toujours une incertitude, soit de maintenir simplement la cavité ouverte pendant plusieurs mois en attendant son épithélialisation spontanée. Cela veut dire que la peau "repousse". On connaît cela depuis le 19ème siècle, mais il faut aussi savoir que cette épithélialisation spontanée complète prend environ une année.

Quant à la vaginopoïèse par anse sigmoïdienne, qui utilise un fragment d’intestin, il s’agit d’une intervention efficace mais beaucoup plus lourde, que ses inconvénients nombreux font réserver aux échecs de toutes les méthodes précédentes. Elle est pratiquée habituellement par coelioscopie mais nécessite tout de même une petite incision horizontale au-dessus du pubis.

A quoi ressemblent les cicatrices ?

Les cicatrices visibles siègent sur les grandes lèvres et sur les petites lèvres.

Nous pensons qu’il est parfaitement inutile d’en rajouter sur le pubis pour rapprocher les grandes lèvres l’une de l’autre, car les cicatrices qui en résultent sont toujours très visibles et inesthétiques.

Lorsqu’une greffe de peau est nécessaire, l’idéal est de la prélever sur le scrotum pour éviter des cicatrices supplémentaires dans les régions inguinales.

Combien de temps serai-je suivie par l’équipe après l’intervention ?

Nous vous suivrons régulièrement jusqu’à ce que vous soyez satisfaite du résultat esthétique et fonctionnel de votre intervention, ce qui peut prendre un temps variable de 6 à 12 mois environ.

 

Si des implants mammaires ont été posés, n’oubliez pas que leur durée de vie n’est pas éternelle et que vos seins doivent donc être surveillés à une fréquence variant en fonction de votre âge.

 

Contrairement à une légende tenace, il ne faut pas changer les implants mammaires systématiquement au bout de 10 ans. Il y aurait beaucoup plus de risques que de bénéfices à le faire si ces implants sont intacts. Il ne faut changer les implants que lorsqu’ils sont rompus, d’où la nécessité de la surveillance échographique. Quand au reste de la glande mammaire, il doit aussi être surveillé systématiquement, comme les seins de toutes les femmes.

FAQ de la chirurgie de la transidentité homme vers femme